Manifestations dans la sphère de la motricité de troubles psychiques sous-jacents.
Appelé aussi : (Le) Trouble psycho-moteur – Altération de la psychomotricité (CISMeF) – Trouble de la psychomotricité (MeSH) Anglais : Psychomotor disorder
Le trouble psychomoteur se manifeste à la fois dans la façon dont le sujet est engagé dans l’action et dans la relation avec autrui . Le trouble psychomoteur est un trouble neurodéveloppemental qui affectent l’adaptation de la personne dans sa dimension perceptivo-motrice . L’étiologie est plurifactorielle et transactionnelle, associant des facteurs génétiques, neurobiologiques, psychologiques et/ou psychosociaux qui agissent à différents niveaux de complémentarité et d’expression . Ce type de trouble est souvent situationnels et discrets, entravant en priorité les mécanismes d’adaptation, constituant une source de désagrément et de souffrance pour le sujet et son milieu social.
Analyse clinique : Elle s’appuie sur une connaissance référentielle approfondie du développement normal . Elle nécessite des investigations spécifiques dont l’examen psychomoteur, pour appréhender les aspects qualitatifs et quantitatifs des perceptions, des représentations et des actions de la personne.
Rééducation psychomotrice : Elle se centre sur l’action de la personne . Il est de règle de considérer que les thérapies des troubles psychomoteurs sont multimodales . Les thérapies sont, d’une part, spécifiques, définies par un champ d’application stricte donc en rapport avec des indications précises et, d’autre part, agissent à des niveaux différents et donc sont complémentaires . Elle est adaptée à la nature du symptôme (on ne traite pas par les mêmes moyens une dyspraxie, une dysgraphie, un trouble de l’attention, un tic moteur, un trouble des communications non-verbales, etc.) . La mutimodalité peut ainsi comporter une thérapeutique chimique et une intervention psychothérapique, comme dans les tics ou dans le Trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité . Quand il existe des facteurs affectifs et sociaux associés, il convient d’y adjoindre une autre thérapie spécifique . La notion de thérapie à médiation corporelle, de ce fait, est un terme vague qui confond des niveaux divers d’intervention . Le corps a des dimensions cognitives, affectives, perceptives, motrices et communicatives dont l’intégration se fait à des organisations différentes . On peut considérer que les thérapies psychomotrices se situent selon un continuum à l’extrémité duquel on pourrait placer les psychothérapies verbales et à l’autre le biofeedback . A côté de l’aspect purement instrumental de la thérapie, portant sur la réorganisation du geste par exemple, les mécanismes cognitifs et affectifs sont également pris en compte et jouent un rôle important dans la recherche de l’amélioration symptomatique . Les contre indications ne peuvent par conséquent se définir de façon absolue, il n’y a que des indications mal posées . L’erreur la plus grossière résulte d’un réductionnisme qui affirme qu’il n’existe qu’une cause, ce qui n’a d’ailleurs aucun sens, et une thérapie passe-partout.
On distingue classiquement les pôles : Agitation psychomotrice – Ralentissement psychomoteur . D’autres troubles psychomoteurs caractérisent des pathologies spécifiques : l’état catatonique de la schizophrénie, les compulsions des troubles obsessionnels-compulsifs …
Caractéristiques : 1) Trouble perceptivo-moteur qui affecte les différentes fonctions d’exploration (aspects perceptifs), d’action (sur le milieu physique), de communication (notamment dans ses aspects non verbaux) et les manifestations émotionnelles, 2) il se manifeste par des signes neurologiques doux qui signent l’existence d’un dysfonctionnement cérébral a minima, 3) il est associé à un complexe psychopathologique, comportant des facteurs émotionnels pouvant aller jusqu’à un véritable trouble psychiatrique qui soulève la question des comorbidités, 4) il demande une analyse des différentes dimensions (biologique ou organique, écologique, intentionnelle ou téléologique) pour permettre la prise en compte de la pluralité étiologique (Albaret, 2001 ; Corraze, 1981, 1999, 2010).
Domaines : Psychomotricité, Schizophrénie, Troubles de l’expression Familles : Agitation psychomotrice, Ralentissement psychomoteur
Cf. les fiches-clées :
Adaptation (de la personne) – (Rubrique) – Mécanismes d’adaptation
Action – (Rubrique/Inventaire), de la personne (du sujet)
Analyse clinique – (Rubrique) – Biofeedback – Comorbidité – Complexe psychopathologique
Dimension – (Inventaire), biologique, écologique, intentionnelle, organique, téléologique
Dysfonctionnement cérébral, à minima – État catatonique
Étiologie – (Rubrique), plurifactorielle, transactionnelle
Facteurs émotionnels, génétiques, neurobiologiques, psychologiques, psychosociaux
Fonction – (Rubrique/Inventaire), d’action – (Inventaire), d’exploration – (Inventaire), de communication – (Inventaire)
Geste (fonction cognitive) – (Rubrique/Inventaire) – Réorganisation du geste
Manifestation émotionnelle – (Rubrique/Inventaire)
Mécanisme – (Inventaire), affectifs – (Inventaire), cognitif – (Inventaire)
Motricité – (Rubrique)
Pathologie – (Rubrique) – (Inventaire)
Perception – (Rubrique/Inventaire) – Aspect perceptif – Aspects qualitatifs et quantitatifs des perceptions de la personne (du sujet) – Dimension perceptivo-motrice
Pluralité étiologique
Structure paire formée par la circonvolution de l’hippocampe dans la corne temporale ; Cinquième circonvolution temporale.
Du latin hippocampus, du grec, de hippo-, hippos (cheval), et -campe, kampos (poisson courbe), de kampê (courbure). Prononciation (phonétique) : ipɔkɑ̃p
Abréviation : H – H. – Hipp Appelé aussi : Hippocampus (PNA) – Cinquième circonvolution temporale – Corne d’Ammon (également sous-structure) – Hippocampe ventral Anglais : Hippocampus – Hippocampal gyrus
Il se situe dans le lobe temporal médian, sous la surface du cortex, au-dessus de la cinquième circonvolution (replis du cortex) temporale T5 . Comme le cortex avec lequel il est en étroite relation, c’est une structure paire, présente de manière symétrique dans chaque hémisphère, dont les deux parties sont reliées entre elles par la commissure hippocampique du corps calleux localisée dans le trigone(fornix) . Il se compose de trois sous-structures : le subiculum, la corne d’Ammon(composée des aires CA1, CA2 et CA3) et le gyrus denté . Il est également le prolongement du trigone et les amygdales(noyau amygdalien) sont à ses extrémités . L’hippocampe s’unit dans sa partie interne avec la fimbria et le corps godronné.
Il joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale ; l’inhibition du comportement, de l’attention, de la mémoire spatiale et de la navigation . L’hippocampe est la porte d’entrée du circuit de Papez
Les différents types de neurones de l’hippocampe sont très bien organisés, principalement sous forme de strates distinctes (c’est pourquoi, il est fréquemment utilisé comme système modèle pour étudier la neurophysiologie) . Une des formes de la plasticité neuronale, connue sous le nom de LTP (potentialisation à long terme), a été découverte et est très bien caractérisée dans cette structure . La LTP est notamment reconnue pour être un des mécanismes principaux utilisés par le cerveau pour stocker les souvenirs.
L’hippocampe est, avec la zone sous-ventriculaire, une des seules structures cérébrales à présenter une activité de neurogenèse chez l’individu adulte . Cette production de nouveaux neurones fonctionnels a lieu dans le gyrus dentelé durant toute la vie de l’individu . Au contraire de la zone sous-ventriculaire, qui produit des neurones pour le bulbe olfactif, les neurones générés sont destinés à rester dans le gyrus dentelé.
Atteintes : L’hippocampe est une des premières structures atteintes dans la maladie d’Alzheimer, ce qui explique les problèmes de mémoire et de désorientation(qui caractérisent l’apparition de cette pathologie neurodégénérative) . L’hypoxie (la privation d’oxygène) . Les personnes subissant de graves dommages à l’hippocampe sont susceptibles de souffrir de différents types d’amnésie.
Structure anatomique paire ; deux noyaux de substance grise ; le plus interne et le plus volumineux des noyaux gris centraux . Du latin, du grec θάλαμος (thalamos – chambre).
Abréviation : Th. Appelé aussi : Couche optique Anglais : Thalamus
Les deux thalamus sont situés, entre le cortex et le tronc cérébral, de part et d’autre du troisième ventricule dont ils constituent les parois latérales, en dedans de la capsule interne, en bas et en arrière du noyau caudé, au-dessus de l’hypothalamus (dont l’extrémité antérieure limite avec le pilier antérieur du trigone le trou de Monro, dont l’extrémité postérieure présente un renflement : le pulvinar, surplombant le corps genouillé).
Le thalamus a une place principalement de relai et d’intégration des afférences (relation à un bien produit)sensitives et sensorielles et des efférences (ce qui sort d’un organe)motrices . Il permet aussi la régulation du sommeil, de la vigilance et de la conscience . Il trie les nouvelles informations captés par le cerveau . C’est d’ici que par l’émotion, puisque ces informations vont être envoyées a l’amygdale . L’émotion est donc créée dans le thalamus, s’il se passe quelque chose d’inhabituel qui nous surprend (pour la peur, par exemple).
Information – (Rubrique/Inventaire) – Capture de l’information par le cerveau – Nouvelles informations – (Rubrique/Inventaire), triées par le cerveau – Relai de l’information – Tri d’une nouvelle information
Syndrome neurologique résultant de lésions du lobe frontal.
Anglais : Frontal lobe disorder
Les lésions peuvent être causées par divers troubles(AVC, tumeur, traumatisme) . Comme les lobes frontaux interviennent dans les fonctions exécutives, ce syndrome s’exprime par des troubles cognitifs . Le syndrome frontal est diagnostiqué grâce à divers tests neuropsychologiques . Même si d’autres maladies engendrent des troubles des fonctions exécutives, le syndrome frontal s’en distingue de par une plus grande amplitude et variabilité des déficits exécutifs.